lundi 27 avril 2009

Good night Vietnam

Dans le taxi qui m’amenait à l’aéroport de Hanoi pour mon départ vers Bangkok, un couple de Scotland m’a demandé si j’avais aimé le Vietnam.

À l’heure du bilan, je réalise que mes premiers coups de cœur ne sont pas ceux qui vont me rester en mémoire le plus longtemps. J’avais adoré Saigon (Ho Chi Minh City), mais en découvrant plus en profondeur le pays, je constate que mon véritable coup de cœur a été Sapa, au nord et dans les montagnes. Même si j’étais amochée et que j’ai par conséquent manqué un long trek, que la route serpentine qui nous menait à la ville m’ait donné envie de mourir sur le champ et malgré les habitants des tribus un peu trop collants, j’ai eu le souffle coupé par la magnificence des montagnes, des vallées et des rizières en étages. J’ai marché pendant plusieurs heures avec mon ipod, en avant du groupe pour être un peu plus seule, et j’ai respiré l’air pur. J’ai ouvert les yeux et j’ai dévoré les différents tons de vert et les textures. J’ai réfléchi au fait que nous sommes si petits dans ce grand univers. Ok, c’est « cheesy » un brin, mais c’est quand même ce qui me passait par la tête à ce moment.

À part Sapa, j’ai aussi beaucoup apprécié Mui Ne, pour l’ambiance décontractée et la vue des beaux mecs qui faisaient du « kite surfing » pendant que je me prélassais sur la plage avec un jus de lime ou de coco. La Baie d’Halong m’a aussi fait un effet considérable, en terme de paysage et de beauté.

En terme d’expériences un peu plus humaines et/ou touristiques, mes favorites restent : le cours de cuisine à Hué, être avec la même gang tripante pendant 2 semaines, le happy hour du Hostel à Hanoi, les vietnamiens sympa qui nous invitent à manger une bouchée sur le bord de la rue, le tournoi de poker avec des cure-dents, le homestay dans le delta du Mékong avec mon ami Alex et finalement vos commentaires (que j’adore!) sur ce blog.

Me voilà maintenant rendue à Bangkok, dans une atmosphère complètement différente. Sur Khao San Road, tout est touristique et rien n’est thaï. Ça m’emmerde un peu, mais c’est un mal nécessaire pour le temps présent. Car dans 2 jours, ma chum Valérie viendra me rejoindre pour passer un mois ici, d’un bout à l’autre du pays. Je suis extatique depuis ce matin car j’imagine déjà son air ébahi lorsqu’elle découvrira la ville, et j’ai déjà un tas de trucs en tête pour lui faire découvrir ce pays que j’aime beaucoup. Un petit secret : je l'attends pour un cours de Boxe thailandaise!!!

Mais d’ici là j’ai aussi un programme chargé : j’ai un rendez-vous chez le dentiste tantôt pour un nettoyage ; 15$ pour le tout, fait par le dentiste et non l’hygiéniste. Je suis au paradis car j’ADORE avoir les dents propres! Ensuite, épilation (chiant mais nécessaire), massage traditionnel thai (1 million de fois plus génial que les massages vietnamiens et suédois), visa pour 60 jours (il y a des chances que je doive sortir du pays par avion pour avoir une extension) et mettre en ligne ce texte pour vous.

BONNE FÊTE à tout ceux que j’ai oublié ou que j’oublierai dans le futur !

En terminant, j’ai une confession à faire : j’ai une mémoire de merde! La pire chose pour moi est de retenir les dates d’anniversaires. J’ai déjà oublié la fête de mon ami Stéphane (ce pour quoi j’ai du m’excuser pendant plus d’un an et qui risque de réarriver l’an prochain), celle de ma propre mère (quand j’étais vraiment jeune) et le 16 avril dernier, celle de ma meilleure amie, Marie-Ève Maisonneuve (aka Mary). Je veux donc prendre 2 secondes pour lui présenter mes excuses, ainsi qu’à tout ceux que j’oublierai cette année (!!!) et lui souhaiter tout le bonheur du monde pour cette année.


(PS : Ce n’est aucunement une excuse, mais je n’ai plus de Blackberry ni aucun autre moyen de retenir ce genre de trucs. Alors pour ceux qui ont Facebook, à défaut d’inscrire l’année, ça serait bien de mettre au moins la date…)

lundi 20 avril 2009

Lost in translation

Imaginez le couple suivant : une vietnamienne unilingue d’environ 35 ans et un parisien arrogant tout aussi unilingue de plus de 60 ans.

Imaginez ensuite qu’ils tentent de s’engeuler à coup de « Elle me fait chier cette conasse! » et de « $?%$&%?* » en vietnamien, donc impossible pour moi de comprendre. Mais la scène est hilarante.

Je suis dans un resto et je mange un « pho », la soupe traditionnelle du Vietnam. Je bois mon thé, pénarde. Et ces deux énergumènes s’amènent et je ris tellement que j’en crache presque ma soupe dans les airs!

Comme vous me connaissez, je m’en mêle : je veux seulement « aider ». Donc je m’applique à recruter la serveuse qui parle anglais et vietnamien. Ensemble, on gère la scène de ménage. La femme s’explique en viet, la serveuse me traduit le tout en anglais, je traduis finalement en français pour le vieux mec, qui se fâche comme si c’était moi qui lui disait qu’il n’est pas gentil. Il s’avère qu’il veut aller dans un marché dans une ville à côté, mais que sa blonde est trop fatiguée. Elle le trouve méchant et égocentrique. Elle veut absolument que je traduise tout ce qu’elle pense de lui depuis 1 mois et qu’elle n’arrive pas à lui communiquer.

Bref, 1 heure plus tard, après que tous se soient ‘compris’ (j’ai édité –comprendre ici « adoucis » certaines portions de la conversation…hihi) et une profusion de ‘merci’ en 3 langues pour les services de traduction, j’ai finalement quitté le resto avec une facture réduite et une bonne histoire à raconter.

C’est ce que j’aime de voyager : rencontrer des spécimens excentriques et surpasser les barrières du langage. C’était génial!

dimanche 19 avril 2009

Trottiner en trotinette

Voyager comporte tous pleins de plaisirs, dont ceux d’être témoins de cultures, paysages et cuisines différentes des nôtres. Mais avant de discuter avec les gens, d’écarquiller les yeux d’émerveillement devant la beauté d’une scène ou de croquer dans une bestiole au goût surprenant, le voyageur avide doit se rendre dans ces endroits inconnus.

Et pour y parvenir, il doit emprunter un moyen de transport, qu’on peut ou non considérer comme une partie intéressante de l’expérience globale. Pour ma part, c’est des fois un mal nécessaire, d’autre fois un point fort du grand tout; ma peur des transports semblant proportionnelle à la grandeur du véhicule.

J’ai jusqu’à maintenant emprunté des autobus avec « couchettes », des mini-bus rouillés et peu fiables, plusieurs trains, des taxis, le métro, des avions et quelques bateaux. Exit les motos-taxis : je n’ai pas encore eu les couilles de m’y risquer.

Les bus ont jusqu’à présent été variables, ceux avec couchettes étant vraiment les pires (à mon extrême étonnement) car ils sont inconfortables pour qui dépasse les 5 pieds 4 pouces. Qui plus est, les toilettes sont barrées si le voyage est de moins de 15 heures. La première fois que j’ai fait l’expérience du train de nuit, j’ai fait arrêter le bus 4 fois. La honte. Deux fois pour être malade (j’étais au centre au 2e niveau et ça brassait en maudit) et 2 autres fois parce que je DEVAIS aller aux toilettes (lire ici que c’était LA semaine du mois, donc impossible de se « retenir »). Évidemment, faire arrêter le bus quand on a besoin implique qu’il n’y a pas de toilettes et qu’on doit s’arranger sur le bord de la route avec tous les passagers qui vous regardent par la fenêtre. Je vous l’ai dit : la honte!!!

Les trains sont généralement vraiment bien, spécialement ceux avec super wagon climatisé à 4 couchettes. Les lits sont confortables, avec duvet et oreiller propres, ainsi que prise électrique pour utiliser l’ordinateur! Et il y a des toilettes… J’ai précédemment essayé les cabines à 6 lits et j’ai détesté être au 2e niveau, car je devais « plonger » dans mon lit qui ne disposait que de 1 pied et demi de hauteur, donc impossible de s’asseoir pour une période de 15 heures. Qui plus est, les vietnamiens du lit sous le mien (les seuls à avoir assez de place pour s’asseoir) ont invités leurs amis des cabines d’à côté à venir « jaser » dans notre cabine, incluant une famille de 4 avec un bébé qui braillait. Impossible de dormir, mais impossible de s’asseoir et de lire. En somme, j’aime vraiment les trains, mais des fois je suis un peu malchanceuse. Ce n’est pas grave, ça fait partie de l’expérience!

Les bateaux sont aussi les moyens que je tente de privilégier quand c’est possible. Mon voyage dans la Baie d’Halong était parfaitement dans mes cordes à ce niveau car on dormait sur l’eau et que notre bateau disposait d’un « sundeck » superbe avec chaises longues. Nous y avons passé la majorité de notre temps, avec une légère brise et une vue 360 degrés de ce magique paysage qu’est la Baie.

Marcher est également un bon moyen pour se déplacer et une activité en soi. Je suis présentement à Sapa, une ville en montagne au nord du Vietnam et ma dernière excursion avant la Thaïlande. Trois jours de trekking avec comme décor des montagnes, des rizières en étages, des villages où habitent des minorités colorées. C’est absolument renversant et dépaysant : je resterais ici plus longtemps si je pouvais.

Cependant, mon aventure vietnamienne se termine dans moins d’une semaine. Je serai à Hanoi en attendant mon vol pour Bangkok, où je rejoins ma copine Valérie pour 1 mois de visite du nord au sud du pays. Je ne sais pas si j’aurai beaucoup de choses à raconter d’ici là. Si vous avez des sujets à me proposer (ou des questions), n’hésitez pas à le faire en ajoutant un commentaire ou en m’envoyant un courriel et je pourrai vous répondre dans une prochaine entrée. À bientôt!

dimanche 12 avril 2009

Tourisme

Après plusieurs jours à relaxer, j’ai finalement repris la tournée plus touristique, dans les villes de Hoi An et Hué.
Hoi An est une toute petite ville qui a eu la chance de n’être pas frappée par la guerre, ce qui a comme résultat d’avoir pu conserver plusieurs bâtiments historiques très anciens et magnifiques. La vieille ville est superbe et se promener tranquillement est le point fort d’une visite. Les rues sont bondées de tailleurs qui peuvent vous confectionner les vêtements que vous voulez et de magasins de chaussures. On peut aussi s’y faire faire les souliers qu’on désire, chose que je ne savais même pas qui était possible! Je me suis donc promenée pas mal, et j’ai rencontré 2 instructeurs de plongée avec qui j’ai passé un après-midi à boire sur une terrasse, après quoi nous sommes allés souper dans un restaurant tout à fait local où nous étions les seuls touristes. La bouffe était succulente et j’ai eu un fun fou. J’ai également visité plusieurs galeries d’arts et je me suis acheté une œuvre (laques sur bois) assez chère mais qui constituera mon souvenir vietnamien préféré.


La ville de Hoi An

Suite à ces quelques jours à Hoi An, j’ai pris un bus qui m’a amenée à Hué, ville impériale où une multitudes de pagodes, forts, tombeaux et palais sont à voir absolument. J’ai fait la connaissance d’une australienne et de 2 françaises, et nous sommes sorties samedi soir avec 1 autre français et un japonais qu’elles avaient rencontrés avant moi. Le lendemain, nous avons fait la tournée de la cité impériale en Cyclo-pousse et on a vu des bâtiments superbes en plus d’avoir beaucoup de plaisir! Nous avons mangé dans un gros marché et en mangeant nos soupes, nous avons vu 2 souris et quelques coquerelles. Disons que même si j’y suis habituée, c’est plutôt différent pendant un repas… J’en ai encore des frissons.

J’ai aussi pris un cours de cuisine totalement improvisé dans une famille vietnamienne avec mon amie australienne. Avec une gentillesse sans pareil (et un prix dérisoire!) la dame nous a appris à cuisiner plusieurs sortes de rouleaux et une soupe traditionnelle, dans sa cuisine à elle. C’était une expérience tellement magique! Le lendemain, j’ai rencontré une gang (dont un couple d’hollandais, un québécois, 4 ontariennes et 3 anglais) et on a eu plusieurs folles soirées, dont une à jouer au poker avec des cure-dents comme « chips ». Mémorable!


Cours de cuisine avec Abby
À Hué avec la gang
Puis finalement, nous nous sommes tous revus quelques jours plus tard à Hanoi et avons décidé d’aller dans la Baie d’Halong et sur l’île de Cat Ba (qui est également un parc national) tous ensemble. Nous avons eu notre bateau privé car nous étions 17 au total et avons dormi 1 nuit sur le bateau et 1 nuit sur l’île. J’ai adoré mon expérience dans la baie d’Halong, qui est composée d’une multitude d’îles. C’est tellement plus grand que ce que j’imaginais et malgré que la température fût brumeuse et que mes photos ne sont pas fameuses, j’ai apprécié le décor calme et féerique de l’endroit. Sur Cat Ba, nous avons fait un peu de plage, j’ai fait une randonnée en hauteur avec comme décor la mer! Et puis nous avons mangé dans un restaurant flottant en soirée, où j’ai dégusté mon premier crabe du voyage. C’était mon meilleur repas en plus de 2 mois!

Je vous laisse avec quelques photos et mes excuses pour avoir mis autant de temps avant d’écrire. J’ai été prise dans le tourbillon de mes nouvelles rencontres et je n’ai pas eu beaucoup de temps pour me concentrer sur mon blog.

(PS : Je ne me suis pas fait masser depuis Nha Trang. C’est vrai que je ne suis pas stressée et j’économise un peu en même temps! Mais en Thaïlande, attention, je vais me reprendre!)

À Cat Ba dans le resto flottant


Ann et moi sur la plage de Cat Ba Island

La vue pendant ma randonnée sur l'île de Cat Ba

La Baie d'Halong dans le brouillard du matin

jeudi 2 avril 2009

Manger "local"

Je me fais toujours un point d’honneur de manger la cuisine locale quand je suis à l’extérieur. Deux raisons principales : la découverte, évidemment, et le prix. Après 78 jours de voyage, à manger uniquement des mets asiatiques, aussi bons soient-ils, j’ai « triché » deux fois depuis la semaine dernière.

J’ai découvert un authentique bistro français à Nha Trang et je n’ai pu résister à la bavette de bœuf –saignante- accompagnée d’une sauve au vin rouge et champignons. C’était tellement délicieux, ça goûtait la maison. D’autant plus que je suis du type TRÈS carnivore et que j’adore la viande rouge. C’était la 2e fois seulement depuis mon départ que j’avais la chance d’en manger un vrai bon morceau. Hummm… avec un verre de rouge français, servi dans une grande coupe, comme il se doit. Le summum. Évidemment, il y a du bœuf ici dans plusieurs mets, mais c’est souvent des tranches minces et cuites pendant des heures.

Avant-hier, je me suis laissée tenter par un restaurant indien. J’ai dégusté un plat d’agneau vindaloo (importé de N-Z), vraiment très épicé. Comme j’aime, quoi! Le pain naan était aussi succulent et le thé au gingembre juste piquant sur la langue pour donner un ‘kick’ à tout ça.

Je ne me sens pas coupable…c’est ça l’important.