jeudi 25 juin 2009

La St-Jean en camper

Cette semaine était ma première St-Jean-Baptiste à l'extérieur du Québec. Généralement, je me fais un point d'honneur de célébrer notre culture avec des amis, de la bière et de la musique de chez nous. Cette année, à l'autre bout du monde et avec seulement une personne que je connais, j'ai eu du mal à me mettre dans l'ambiance. Mais j'ai essayé...

Vous ais-je dis que je passais ce mois-ci dans un "camper-van" avec Fred, à parcourir les deux îles de la Nouvelle-Zélande? Le véhicule est, soit dit en passant, conçu pour 4 personnes et comporte 2 grands lits, une cusine complète, toilette, douche, télévision et DVD ; parfait pour nous deux finalement! Le seul désavantage est que je ne peux connecter mon iPod dans les haut-parleurs.

Toujours est-il que j'ai entrepris, en cette matinée du 24 juin 2009, de chanter de la "toune" québécoise à tue-tête, avec un écouteur dans une oreille pour pouvoir entendre ma voix de l'autre. Apparemment, même de cette manière je fausse épouvantablement... J'ai finalement massacré Les Colocs, Jean Leloup, Poche Pilée (oups... Paul Piché), Ariane Moffatt et les autres pendant 1 heure, bref jusqu'à ce que je réalise que Fred était sur le bord de se jeter en bas du camion. Considérant que c'est lui qui conduit -et que je ne sais pas conduire à gauche ni avec transmission manuelle- j'ai laissé tomber.

Malgré cet échec partiel, nous avons quand même bu quelques verres en soirée et avons parlé de notre appréciation mutuelle du Québec. Je parle souvent de Montréal à d'autres voyageurs et chaque fois je suis surprise de la quantité et de la qualité des activités offertes dans notre ville. Voyager me fais définitivement réaliser combien je suis privilégiée d'y habiter et peu importe où je suis dans le monde, je sais que je peux toujours y revenir.

En attendant ce moment, je découvre des paysages fantastiques! Je vous en dirai plus quand j'aurai terminé le tour de l'île du Nord. Pour l'instant, je vous dirai simplement que c'est magnifique, que les routes sont bien entretenues et qu'en une seule journée il est possible de voir des forêts, des plages, des villes et des vallées d'agriculture grouillantes de fraîche bouffe-sur-pattes.

À suivre...et bonne St-Jean en retard à tous les québécois!







jeudi 18 juin 2009

La trentaine approche...

Quand j’ai décidé de tout lâcher à Montréal et de finalement quitter le pays pour 1 an, je ne crois pas que j’avais pleinement réalisé les raisons derrière ce chamboulement dans ma vie. Bien sûr, il y avait le goût de l’aventure, le sentiment pressant de me lancer dans une zone d’inconfort pour évaluer comment j’allais gérer la situation, un genre de défi personnel.

J’avais aussi besoin de changement au niveau professionnel ; je ne pouvais obtenir l’emploi que je voulais par manque d’expérience, laquelle expérience je ne pouvais obtenir sans expérience. Enfin, vous voyez le topo. Il aurait fallu que quelqu’un me donne chance et qu’il (ou elle) en prenne une avec moi car dans les temps présents, les résultats à courts termes sont tout ce qui compte. Après introspection ces derniers mois, je me rends compte à quel point ce que je considérais comme un échec professionnel est en fait une chance inouïe! Une occasion de me questionner sur ce qui m’allume vraiment dans la vie, à tous les niveaux.

Je réalise maintenant que poser le geste conscient de partir à l’aventure est en fait une manifestation de mon inconscient en crise. Crise d’identité? Crise de la trentaine peut-être? Hum hum… probablement. Au début de la vingtaine, j’imageais ma vie comme une longue série de portes devant lesquelles je me trouvais. J’avais la clé pour chacune. En choisissant un domaine d’étude, je franchissais la porte et derrière celle-ci, il y avait moins de possibilités. Au bout du compte, chaque choix important élimine des options, et j’imagine qu’être un adulte oblige à assumer les choix qu’on fait.

Plusieurs de mes copines à l’orée de la trentaine semblent aussi remettre en question les choix qu’elles ont faits. Est-ce le bon? Est-ce que le reste de ma vie est ce que je vis présentement? Quand on a trouvé quelqu’un avec qui on veut passer du temps, on pense à acheter une maison, à avoir un premier enfant, à adopter un chien peut-être. Quand on est dans une entreprise depuis plusieurs années, on hésite à changer d’emploi par peur de perdre sa pension ou ses avantages sociaux. Quand on a un diplôme dans un domaine, on cesse de rêver aux autres options qui nous intéressaient. Finalement, choisir est terrifiant! Plus de possibilité de changer d’idée, de revenir en arrière. Et je ne veux pas avoir de regret plus tard…

Ne vous méprenez pas cependant, la majorité du temps j’étais heureuse dans ma routine à Montréal. Les choix que j’ai faits depuis les 10 dernières années étaient réfléchis. L’emmerde est que j’ai des goûts et envies tellement variés que je dois constater qu’il me manquera toujours quelque chose pour me sentir complètement comblée. J’apprécie les défis, me sentir importante dans mon emploi, l’argent qui permet de réaliser les projets qu’on a, la stabilité amoureuse, m’habiller en tailleur pour le boulot, la stabilité en général. Parallèlement, je suis une hippie dans l’âme, j’aime être hors de ma zone de confort, je me fous un peu de l’argent, j’ai envie d’être dans un domaine créatif, j’ai un besoin impératif de liberté à tous les niveaux, je veux voir le monde.

Bref, difficile de concilier les deux. Difficile aussi de décider ce que je ferai à mon retour. Je sais cependant que je suis privilégiée d’avoir l’occasion et le temps de réfléchir à ma vie avec un certain recul.

lundi 15 juin 2009

Sunday Roast

Vous ais-je dit que mon auberge de jeunesse est située juste en haut d’un pub anglais? Ça comporte des avantages et des inconvénients, comme le fait qu’on entend la musique jusqu’à tard dans la nuit mais qu’on peut aussi profiter d’une bonne bière n’importe quand sans avoir à enfiler son manteau.

On peut également, comme dans tout bon pub, y déguster un Sunday Roast, qui consiste en une pièce de viande braisée dans une sauce hyper goûteuse (la mienne au romarin), accompagnée de patates pilées (ou « pliées », c’est selon) et de divers légumes grillés tels carottes, citrouille et navet. Pour 20$, le dimanche seulement, cette assiette monstrueuse mais délicieuse est également accompagnée d’une grosse pinte de bière locale.

Normalement, c’est avec les « boys » que je vais dans les pubs à Montréal, ou à la Cage aux sports parfois pour regarder un combat de boxe. Dimanche dernier, étrangement, nous étions 3 filles autour de pintes de bières, à écouter un duo de guitaristes et à regarder le match de foot (soccer pour les Nord-américains). Pas que j’aime maintenant regarder le sport à la télé, mais tant qu’à vivre le moment présent, je m’efforce d’essayer de nouvelles choses!

En mangeant, je me disais qu’il y avait des pubs irlandais et anglais dans à peu près tous les pays que j’ai visités dans ma vie. Et je pensais aussi au fait que la St-Patrik était la seule fête nationale qui est célébrée par des gens de toutes les autres nationalités. Avez-vous déjà fêté la journée de l’Iran, du Brésil, du Kenya? Moi non plus… Pourquoi fêtons nous les irlandais mais pas les autres?

En-tout-cas, dimanche dernier était une journée plutôt étrange. Il y a eu la soirée au pub –ma première soirée de filles depuis des lustres- mais en après-midi nous avons été jouer au bowling. Oui, au bowling. Je pense que la dernière fois que j’ai joué j’avais encore des dents de bébés dans la bouche…

Je quitte Melbourne dans quelques jours pour me rendre en Nouvelle-Zélande où mon Fred viendra me rejoindre pour passer un gros mois avec moi dans un camping-car. Il est donc possible que je vous délaisse quelque peu (car pas d’internet dans la vanne!) mais soyez patients et je vous promets d’écrire le plus souvent possible.

Slainte!
(Cheers en Irlandais)

mercredi 10 juin 2009

Complètement déconnectée

J’ai su cette semaine que Bruno Blanchet avait reprit du service dans La Presse…depuis janvier dernier! Oui je sais, je suis un peu, beaucoup, en retard. Heureusement, il y a les archives de ses chroniques sur Cyberpresse, et je viens de passer 3 heures à lire le tout d’un trait. J’ai ri si fort que je me suis attiré des regards bizarres des gens autour. Pas grave, j’aime bien me faire regarder croche. Au fait, comment peut-on regarder « croche »? La tête penchée, un œil qui donne de la marde à l’autre? Enfin.

Voici un extrait de chronique qui m’a fait marrer :

« Au resto, Philippe commande toujours le plat pas bon. Un matin, il commande la même chose que nous. C'était pas bon.

Au resto, les serveurs se trompent toujours. La facture est toujours salée. C'est souvent la seule chose qui ait du goût.

Au resto, les serveurs dorment sur la switch. Pour les appeler, il faut taper dans les mains. Taper, ça s'allume. Taper, ça s'éteint.

Partout où il passe, Boris fait un malheur. Un Blanc en béquilles dans un village africain, ça a de l'effet. Voulez-vous vous faire des amis en Afrique? Tordez-vous la cheville! Qu'est-ce qui s'est passé? Je suis tombé. Oh... Je suis désolé. Pour une raison obscure, tout le monde s'excuse. »

L’écriture de Bruno Blanchet est souvent folle et décousue, mais tellement pleine de vérité et de drôleries aussi. Ça me fait réaliser que ce sont souvent les détails qui font les meilleures histoires. Je relis mes chroniques parfois et je me trouve souvent trop descriptive. « J’ai fait ci, je suis allée là… » Pardonnez-moi d’être emmerdante par moment.

J’ai aussi lu les nouvelles pour la première fois depuis 5 mois – tant qu’à être sur Cyberpresse!- et j’avoue que je trouve ça déprimant en maudit. Je crois que je vais continuer à rester dans le noir pour les prochains mois. Qu’est-ce que ça me donne de savoir qu’un fou est allé tirer un garde dans le musée de l’Holocauste? Pas grand chose que je ne savais déjà si vous voulez mon avis. Il y a des fous partout, dans tous les pays, de tous les âges, de toutes les couleurs. Grosse nouvelle hein?

Je vous laisse sur les grands titres de mon journal personnel :
ACTUALITÉS : « Une jeune fille flâne dans la ville et ira peut-être au cinéma aujourd’hui »
ARTS « Lily Allen en spectacle à Melbourne demain. »
METEO : « 12 Celcius et 4 saisons dans la même journée »

Cheers!

mardi 9 juin 2009

Road Trip

Déjà plus d’une semaine à Melbourne. J’adore cette ville! Ça me fait penser à l’atmosphère de Montréal, avec ses gens sympathiques et souriants. Il y a beaucoup de musées, architecture et expositions à voir et j’essais d’en profiter le plus possible. Les trams sont efficaces et propres et c’est un excellent moyen d’aller en ville à partir d’où je réside.

Les voyageurs qui restent au Ritz (oui, je suis au Ritz…le hostel et non l’hôtel) sont intéressants et plusieurs d’entre eux restent quelques mois au même endroit pour travailler.

Deux anglais, un australien et moi avons loué une voiture la fin de semaine dernière et avons entrepris une tournée sur la Great Ocean Road qui, comme son nom le suggère, est une superbe route qui longe l’océan. Heureusement pour moi, des caméras sont installées un peu partout sur la route et quand les gens dépassent la vitesse maximum, les contraventions sont envoyées directement au conducteur. Mes copains n’ont donc pas eu le choix de respecter les limites et j’ai pu profiter de la vue sans crainte.

Les paysages sont à couper le souffle. Des plages magnifiques avec de braves surfers (il fait FRETTE), des villages côtiers où on peut déguster des fruits de mers et des fish n’ chips, des formations rocheuses aux couleurs rouges et jaunes, d’immenses vagues, des prés avec des animaux. Nous avons également vu des chutes cachées au beau milieu de la forêt et des kangourous en liberté sur un terrain de golf.

Je vous laisse sur quelques photos, car pour décrire cette escapade de 2 jours, les mots me manquent.

(PS : J’ai mangé du Kangourou et c’est 100 fois meilleur que du bœuf. La viande rouge est extrêmement goûteuse et tendre. Une découverte renversante!!!)



James, Mickey, Jas et moi devant les 12 apôtres


Les 12 apôtres

Trois mongols sur notre magnifique voiture de location

Roo!

Good Roo!


Bells Beach

Terrain de golf avec kangourous en liberté

Surf à Bells Beach

mardi 2 juin 2009

Participation à Lost in translation

Mon amie Vivian, celle que j'ai visité à Séoul au début du voyage, m'a demandé d'écrire un texte à titre de "bloggeuse invitée" dans son superbe blog "Lost in translation".
Voici le lien si ça vous intéresse :