dimanche 29 mars 2009

You get what you pay for

On m’avait prévenue que Nha Trang pullulait de pickpockets. Le soir, il est préférable de trimballer l’essentiel seulement, spécialement à la sortie des bars. Je me promène donc avec un minimum d’argent et ma clé de chambre dans ma brassière pour avoir les mains libres et m’afficher comme une mauvaise cible. Sans être parano, je suis une voyageuse prudente.

Une autre caractéristique de Nha Trang, qui somme toute est une très belle ville avec une plage magnifique, est l’abondance de SPA et de salons de massage. Les prix varient de 10 à 20$ pour 1 heure de massage d’un endroit à l’autre, en fonction de la propreté et de la spécialité de chacun. Ce que j’ai appris à mes dépends cette semaine est que la plupart des endroits « économiques » offrent des services en extra, comprendre ici des « happy ending » pour les clients masculins.

J’imagine donc qu’étant une femme, je suis une moins bonne cliente pour ce genre d’endroit. Enfin, je suis passée devant un endroit qui semblait légitime et qui affichait le massage d’une heure pour 7$ : ok j’entre. Je ne traînais pas de sac ; je n’avais que quelques dollars dans mes poches. Dans la salle, on me laisse me déshabiller et mettre mon linge en pile sur une petite table. Je prends soin de mettre les pantalons en dessous de mon chandail et de mes lunettes. Le massage débute.
-« Kessé ça? » me dis-je.

C’est le pire début de massage de ma vie. Aucune technique, aucune pression. Je réalise alors que je suis probablement dans un endroit à « happy ending » mais bon, que faire? J’ai payé pour 1 heure, ils vont quand même me faire le massage! Après 10 minutes, la fille arrête et sort de la pièce. Une autre entre et prend la relève. Elle n’est pas meilleure masseuse.
-« Shit, ça va mal mon affaire ».

Je commence à être frustrée d’avoir payé pour de la pareille merde. Dix minutes passent et la fille sort de la pièce. Un homme entre.
-« Shit shit et re-shit. C’est quoi cette bouette??? ».

Et c’est là, en sortant ma tête du trou de la table pour voir qui entrait que j’ai vu…. MON PANTALON EST RENDU SUR LA TABLE DE MASSAGE!
-« Les tabarnak, ils veulent voler mon argent! Ok, qu’est-ce que je fais? Je geule, je panique, je me pousse en courant sans me rhabiller? »

Ça va vite dans ma tête. J’opte pour la confrontation. Le gars me répond que mon pantalon était là quand il est rentré.
-« Maudit menteur… »

Finalement, je me relève, je tâte mes poches : l’argent semble encore y être. Ils n’ont pas eu le temps de me voler! Ça a passé proche en maudit, mais j’ai été plus vite qu’eux. Je prétexte être malade et je mets fin au massage en deux temps trois mouvements et je sors de là sans attendre mon reste.

Ça c’était hier.

Je suis sortie prendre un verre dans un lounge en soirée et j’ai raconté ma péripétie à un anglais sympathique qui travaille là. Il a tellement ri de moi, que pour se faire pardonner il m’a présenté la gérante d’un vrai SPA dans le coin. Un endroit 5 étoiles, brillant de propreté et charmant comme tout. Des chutes d’eau, des installations modernes mais traditionnelles, tous les soins possibles. Et en plus, chaque salle possède une petite fenêtre dans la porte et les gérants s’assurent qu’aucun « extra » n’est offert aux clients. J’y suis allée cet après-midi (pour me rassurer, pour faire passer la pilule, toutes les excuses sont bonnes pour se payer un vrai bon massage)… La gérante, une vietnamienne de Calgary qui vient de déménager ici, m’a donné un gros rabais sur mon body scrub et mon massage.

En deux jours donc j’ai vraiment vécu les deux extrêmes et je vois d'un oeil nouveau l'expression "You get what you pay for".

Je vous laisse sur quelques photos de Nha Trang, qui est une très jolie ville avec une belle plage. Je ne voudrais pas que mon histoire vous enlève le goût d’y aller! Demain je quitte pour Hoi An en train. J’ai hâte!
Bar flottant pendant une journée sur un bateau

Des suédoises vraiment sympa rencontrées sur le bateau

La plage de Nha Trang


Un vrai bon déjeuner dans un bistro français

Nha Trang


lundi 23 mars 2009

Deux classiques


La liste classique

Pour chaque pays, on a toujours des impressions favorables et moins favorables. Des petites découvertes, des différences dans la culture qui nous enchantent ou nous emmerdent carrément. Pour moi, au Vietnam, la classique liste des "pour" et des "contre" ressemble à ceci. Gardez tout de même en tête que ce sont des premières impressions car je serai ici pour un autre gros mois encore avant de traverser la frontière pour le prochain pays.
Ce que j’aime :
- Les serviettes de tables mouillées
- La cuisine locale et la fraîcheur des ingrédients
- Le lavage offert dans tous les guesthouse
- Le sourire des gens- Attendre que quelqu’un fasse « cheers » pour boire une gorgée de son drink
- Les taxes incluses dans les prix affichés
- Ne pas laisser de pourboire quand ce n’est pas nécessaire
- Accès internet wi-fi presque partout pour garder ce blog en vie et me permettre un souper de filles de temps en temps
- Massages à 12$ pour 1 heure
Ce que j’aime moins :
- Le son des klaxons
- La musique forte dans les bus
- Les déchets dans les rues
- Les chauffeurs de moto-taxis harcelants
- Les mensonges sur la durée des voyages
- Enlever le papier de toilettes de la salle de bain pour prendre une douche car pas de rideau

Le livre classique

Je m'étais donné une mission au début du voyage : alterner mes lectures entre des livres que j'appelle "bonbons" et des vrais "classiques". Pour moi, les bonbons sont les polars, les romans d'ado, la littérature de fille, l'érotisme et le fantastique (incluant les trucs de vampire). Bref, tous les livres qui ne passeront pas à l'histoire, mais qu'on dévore de couverture à couverture en moins de 2 jours. Les classiques... et bien ce sont LES classiques. Ceux qu'on veut lire pour notre culture générale, qui ont survécus aux années et gagnés des prix, mais qu'on laisse souvent sur la tablette à ramasser la poussière.

Bien sûr, j'en ai lu plusieurs et j'ai rarement été déçue. Mais considérant l'immensité du genre, on peut tout de même dire que j'ai beaucoup de croûtes à manger encore pour rattraper le temps perdu (travailler et les séries télévisées ont largement ralentis ma cadence de lecture ces dernières années). C'est un peu honteux, mais j'ai élargi ma culture populaire au détriment du reste.

C'est donc dans cet esprit que je viens de commencer "Crime and Punishment" de Fyodor Dostoyevsky. Après "The Beach", disons que ça commence plutôt lourdement, avec tous les noms russes tellement compliqués et longs qu'on a de la difficulté à se concentrer sur l'histoire. Je vous en redonne des nouvelles, car je VEUX le lire cette semaine, mais je m'adresse à ceux qui l'ont lu : Est-ce un bon livre?

Et avez-vous d'autres suggestions pour moi (bonbons ou classiques)? Les seuls livres à ne pas me recommander sont les suivants : "Eat, Prey, Love" ainsi que tout livre de Paulo Coehlo (désolée marraine, je ne suis pas capable).

Merci d'avance!

jeudi 19 mars 2009

Les 9 dragons et la plage enchantée

-Saigon-

Depuis mon arrivée au Vietnam, j’ai passé quelques jours à Saigon avec Alex, un ami du secondaire qui était ici en même temps que moi. J’ai visité quelques attractions touristiques (musées, monuments historiques, etc.), fait du lèche vitrine (car pas de place dans mon sac pour des achats), me suis fait masser quelques fois (10$ pour 1 heure) et j’ai également bien mangé et bien bu, principalement dans les petites places locales et typiques.

La fraîcheur est ce qui selon moi décrit le mieux la nourriture vietnamienne. De bons ingrédients, beaucoup de légumes et des viandes grillées succulentes. Sans oublier la sauce poisson et les piments chili qui sont les à-côtés indispensables à chaque repas. J’ai découvert les Phô (prononcé « Fa »), qui consistent en une soupe de nouilles avec de la viande et/ou des légumes, ainsi que des herbes fraîches et parfois un œuf cassé sur le dessus. Malgré la chaleur oppressante, c’est un pur délice – nourrissant et pas cher du tout-. Les grillades de porc servis avec du riz et des légumes sont également une bonne valeur monétairement, et je réalise à quel point j’aime ça ici plus qu’à la maison. Les restaurants qui servent des plats de riz (choix de grillades de toutes sortes pour l’accompagner) annoncent « Com » sur leur enseigne, ce qui signifie « Riz ».

-Delta du Mékong-

Après Saigon, je suis allée visiter le Delta du Mékong en deux petites journées. Ce dernier est ici appelé les 9 dragons car le cours d’eau se sépare en 9 branches au Vietnam avant de se déverser dans l’océan. Nous y sommes allés en bateau, ce qui en soit était un point fort pour moi qui est complètement folle de l’eau, et plutôt effrayée par les routes et les autobus. Cette région du Vietnam est luxuriante de végétation et de cours d’eau de toutes sortes, et beaucoup de gens habitent les petites îles où sont cultivés les fruits tropicaux et les légumes, îles qui bordent le « main land » où les plus grandes villes se trouvent. Et les taxis sont des bateaux! Pour ajouter à mon bonheur, nous avons eu la chance d’habiter sur une petite île, dans une famille qui a un jardin magnifique et qui nous a laissé participer à la cuisine.

La nourriture était trop abondante, mais absolument délicieuse. Nous avions du poisson, un plat de crêpe farcie aux crevettes et légumes, ainsi que des rouleaux de printemps à tomber par terre. À mon grand étonnement, leurs rouleaux sont à cheval entre nos rouleaux de printemps (froids et avec une feuille de riz) et les rouleaux impériaux (frits). Ils font tout d’abord frire les petits rouleaux (farcis de porc, poulet et crevettes), puis prennent une feuille de riz dans laquelle ils mettent le rouleau frit, des concombres, de la menthe, de la salade et des nouilles. Puis ils roulent le tout et trempent ce gros rouleau dans la sauce de poisson (nuoc nam). Le contraste du chaud et du froid, du frit et du frais, des différents types de « croquants » est vraiment réussi et j’ai eu de la misère à m’arrêter! J’ai également goûté à des cigales frites et c’était vraiment meilleur que ce à quoi je m’attendais.

Malheureusement, je ne peux pas dire autant de bien de l’alcool local. Ils appellent ça le ‘happy water’, ce qui selon moi est un nom absurde compte tenu du mal de tête que ce breuvage m’a procuré…même en en buvant que très peu (je le jure!!!). Il s’agit d’un vin de riz que les gens font eux-mêmes. Bref, un peu comme notre alcool frelaté de patates. Complètement mauvais… rien à voir avec le sake qui est un de mes alcool préféré.

Enfin, après avoir dormi mon mal de tête, je me suis réveillée fraîche et dispose pour aller visiter les marchés flottants, qui sont…euh…justement des marchés sur l’eau. Nous avons eu la chance d’être dans une région extrêmement peu touristique, donc avons eu droit au spectacle du vrai commerce en bateau, avec tous les marchants qui viennent échanger leurs produits frais (fruits et légumes seulement). C’était vraiment tout un spectacle et j’en ai apprécié chaque minute.

-Mui Ne-

Après le delta, nous sommes revenus à Saigon pour 2 jours, juste à temps pour célébrer la St-Patrick et mon départ vers le nord…seule. Pour la première fois depuis Montréal, je suis maintenant seule avec moi-même, à Mui Ne, village avec une plage de 10 km de sable blanc. C’est le paradis du kite surfing et des resorts de plage. Je me suis installée dans un tout petit complexe hôtelier directement sur la plage et je compte relaxer au son des vagues pour une grosse semaine. C’est dur la vie, n’est-ce pas?

Au programme : lecture, jus de coconut et baignade. Bien sûr, qui dit plage, dit également fruits de mers… HUMMMM! J’ai mangé des grosses crevettes grillées sur le BBQ hier soir avec un bon (en fait 2 bons) verres de vin blanc. Tout ça pour moins de 10$ canadiens. Le paradis. Ce soir, je me paye un gros homard d’un kilo, avec peut-être plus de 2 verres de blanc, question de bien finir ma première vraie journée de plage qui a débutée à 8h00am.

Pour bien accompagner ce paradisiaque décor, je suis en train de lire le livre « The Beach », duquel est inspiré le film avec Léonardo. Je vous le suggère, c’est bien écrit et encore meilleur que le film.

D’ici là, je vous lève mon verre à la vietnamienne en disant 1-2-3-cheers : « Mot Hai By Yo »!
Je vous enverrai des photos bientôt. Ma connection est trop lente pour le moment.

jeudi 12 mars 2009

Naked Australian Girl in Onsen


À part la cuisine locale, les sites historiques à visiter et les paysages du pays, les rencontres que l’on fait dans un périple restent partie intégrante de l’expérience globale. Peut-être est-ce à cause du contexte « extra » ordinaire dans lequel on se trouve, mais je constate que les relations se développent à un rythme plus rapide qu’à la maison. C’est vrai qu’on a souvent plus de temps pour converser, que notre attention est ciblée sur la nouvelle personne et qu’on a certaines choses en commun, du moins pour le fait qu’on a chacun un intérêt particulier pour l’endroit où on se rencontre.

Bref, quand on est chanceux, en plus des magnifique (ou drôles) souvenirs que l’on a, on garde des amitiés aux quatre coins du monde pour longtemps.

Jusqu’à présent, j’ai fait la rencontre de quelques spécimens (entre autre):

La première, et Guylaine peut en témoigner, est une australienne que nous avons rencontrée lors de notre premier onsen (bain public) à Tokyo. Elle nous a posée une question dans le vestiaire, pendant qu’on commençait à nous sécher. Imaginez la scène : serrer la main d’une inconnue à poil et raconter son histoire de tour du monde. Et elle de me proposer (en moins de 2 minutes de conversation) de lui téléphoner quand je serais en Australie avec la promesse de m’héberger si j’en avais besoin. Elle a ensuite pris papier-crayon et m’a donné ses coordonnées, en prenant soin d’écrire « Naked australian girl in onsen » avant son adresse. Inutile d’ajouter que mon seul souvenir d’elle est le ridicule de la scène…qui a durée environ 5 minutes en tout.

J’ai cependant eu la chance de rencontrer Caitlin et Ryan, que je vais certainement contacter respectivement en Australie et en Angleterre. Deux personnes complètement géniales, avec qui j’ai beaucoup d’affinités et avec qui j’ai eu des discussions comme on en a rarement même avec nos ami(e)s les plus proches.

Caitlin, qui revenait d’un an en Angleterre et dont le visa de travail était expiré et devait donc retourner chez elle. Lors de notre première conversation, elle a pleuré pendant 1 heure car elle venait de laisser son amoureux anglais là-bas, chose que je pouvais comprendre très bien. Je lui ai remontré le moral un peu en faisant des conneries comme espionner l’intérieur d’un restaurant par le trou de la serrure et faisant un saut incroyable quand la porte s’est ouverte sur un japonais géant qui me regardais méchamment.

Quant à ma rencontre avec Ryan, un anglais de 22 ans en voyage au Japon pour 2 mois, je l’ai mis au défi de venir avec moi à la recherche d’un restaurant qui sert le cœur de grenouille encore battant (que nous avons trouvé mais la grenouille n’était pas en saison). Depuis cette soirée, nous avons gardé contact et nous sommes rejoints dans une autre ville plus tard pour une journée de visite et de conversation vraiment passionnante. J’ai donc un ami à Bath, chez qui je pourrai habiter quand j’y serai l’automne prochain.

Cette semaine, je rejoignais mon ami Alex du secondaire qui est ici à Saigon pour quelques semaines. Il m’a présenté une amie à lui (Sabrina) qui est vietnamienne mais qui a habité près de Seattle pendant plusieurs années, plus précisément à Olympia, endroit où habite également un gars que j’ai rencontré à Amsterdam en 2001 et avec qui je suis toujours en contact. Évidemment, il fallait encore une fois prouver que « le monde est petit » : elle connaît très bien mon ami Walker. Quelle coïncidence!


Finalement, j’ai fait la connaissance d’un vietnamien de 47 ans (mais que j’aurais pris pour un mec de 31 maximum!) dans l’avion entre Hong Kong et Saigon. Malgré un retard d’une heure, je n’ai pas vu le temps passer car j’étais absorbée par la vie palpitante de ce chanteur qui habite L.A., mais qui venait tourner un vidéoclip ici. Il m’a raconté qu’il a fait partie des « boat people » qui ont fuit la guerre au Vietnam en bateau. Après 2 mois à se faire refuser l’entrée dans quelques ports, et avoir épuisé les réserves de nourriture qu’il avait, il a été secouru par les Nations Unies, qui l’ont amené dans un camps de réfugiés. Il a été extrêmement chanceux car ces camps étaient pleins depuis longtemps mais ils l’ont laissé entrer quand même. Pendant ces 4 ans (!!!) dans le camp, il a réussi à se faire payer pour enseigner l’anglais aux autres vietnamiens. Quand la guerre a cessée et qu’ils ont retourné les vietnamiens dans leur pays, il a réussi à obtenir la citoyenneté américaine grâce aux gens qui l’avaient embauché au camp. Quelle expérience de vie, et quelle énergie cet homme a! Je me souviendrai de lui pour longtemps.


Kim, Sabrina et Lauren à Saigon


Mon ami Alex, cette semaine à Saigon

Ma chum Vivian (à ma gauche) et ses copines profs d'anglais à Séoul

Ryan, l'anglais rencontré à Tokyo

Toute la gang avec qui nous sommes partis à la recehrche du coeur de grenouille

Emma, notre coloc de chambre australienne rencontrée à Beppu, Japon (inutile de dire que je n'ai aucune photo de la naked australian in onsen...)

lundi 9 mars 2009

Petits nombres, grosse différence


- Deux heures trente est le temps que prend le vol de Hong Kong à Ho Chi Minh City, mieux connue sous le nom de Saigon

- Une heure est le decalage horaire entre mon point de départ et mon point d'arrivée

- Quatre est l'étage où se situe ma chambre dans un guesthouse plutôt propre mais dépourvu d'ascenseur

- Onze est le prix en $US que je paye pour ladite chambre pour une nuit, à l'air climatisé

- Trente-six est la température en degrés celcius, auxquels degrés on doit ajouter l'humidité, ce qui donne environ 42 celcius de température ressentie

- Onze est le nombre d'heures de différence entre Montréal et Saigon

Saigon est vraiment un monde à part si on la compare à Hong Kong. Ou peut-etre est-ce HK qui est unique, tout depend du point de vue. Mon périple luxueux est définitivement terminé, mais je ne peux pas dire que je suis décue car je suis ici pour ça, pour manger sur le coin d'une rue et boire de la mauvaise bière à 70 cents, entre autre.

Traverser la rue est l'ultime expérience saigonnaise, car on doit traverser excessivement lentement, au milieu de 100 motos, camions, taxis et bicyclettes qui ne s'arrêtent pas, mais qui vous contournent si vous continuez d'avancer d'un pas décidé. La règle d'or : Ne jamais courir ni s'arrêter brusquement, sous peine de mort...ou de blessures graves.

J'avoue que quand on m'a expliqué les regles, j'étais sceptique. J'ai attendu une minute que la circulation me donne une chance de traverser, mais le flot est incessant et j'y serais encore ce matin si j'avais véritablement insisté pour "mon moment". Mais j'ai foncé, j'ai tenté de la jouer selon ces règles qui vont totalement à l'encontre de mon sens logique et de personnelle préservation : à mon grand étonnement, ca fonctionne à merveille! Un rond point à 6 voies semblait impossible à traverser et ça s'est fait comme un charme. Enfin... je suis saine et sauve pour le moment.

J'irai visiter des pagodes et le Palais de la réunification aujourd'hui, si je me sens capable d'affronter le soleil qui tape mon petit corps et la chaleur qui m'étouffe. Je dois m'habituer à la température écrasante. Je comprends mainteant les gens de se promener à moto : à pieds (en se les trainant évidemment!) ça serait beaucoup trop long.

À bientôt!

jeudi 5 mars 2009

Hong Kong en un clin d'oeil

Mon expérience à Hong Kong en quelques images…

La superbe vue de l'appartement!


Sur l'île de Lamma, au milieu d'une "trail" magnifique qui relie les 2 ports. C'est une bonne marche d'environ 1h30.

La ville de HongKong vue du Victoria Peak, le plus haut point de l'île.


Fred et moi dans le bateau vers Lamma


Un étale de viande dans un marché du quartier Mong Kok.



La magnifique vue de la ville de Hong Kong le soir...





mardi 3 mars 2009

The devil shops (and eats!) in Shenzhen




Tout débute à la frontière de la Chine, où une nouvelle étampe a été apposée dans mon passeport. Yééé! Ok, je sais que c’est nono, futile et un peu superficiel, mais c’est MA journée de fille. Bon. Donc direction Shenzhen, le paradis de la shopaholic (que je ne suis pas habituellement, mais qui rendrait dingue n’importe quelle fille digne de ce nom). Oui, oui, même celles que j’entends déjà passer des commentaires sceptiques.

Premier stop : un marché d’art, où on trouve des reproductions de peintures sur environ 1 km carré. Le marché est terriblement intéressant à explorer tranquillement; on en a les yeux pleins de couleurs et de formes. Franchement, je suis impressionnée des copies de peintures faites par les chinois. Ils reproduisent fidèlement n’importe quelle toile d’artistes connus ou celles qu’on leur apporte…et pour des prix dérisoires! Je n’ai rien acheté, mais j’ai eu un grand plaisir à regarder, ce qui était le but de l’exercice.

J’ai par la suite eu le privilège de manger le meilleur canard de Pékin de la région. Le canard entier est apporté à la table et le chef vient couper la peau grillée à la perfection devant nos yeux. Il y dépèce la bébitte à plumes en bouchées et les disposent sur un grand plat. On nous apporte aussi des petites pâtes de blé cuites vapeur qui ressemblent à celles des fajitas, mais en plus petites, ainsi que des concombres, de la sauce Hoisin et des échalotes. Le principe est simple : on confectionne les rouleaux nous même, en oubliant pas de mettre un peu de peau grillée. Un lunch fabuleux, même si très gras. Pas grave, on va au gym demain matin pour brûler tout ça!

Finalement, on se dirige vers le centre d’achat et c’est là que le plaisir décuple pour quiconque aime magasiner : c’est l’abondance, la fourmilière, le paradis du « bargain »! Des étages et des étages de labyrinthes de petites boutiques, où tentent de nous aborder les vendeurs et vendeuses pour nous faire entrer dans leur magasin. L’offre va de la guenille pour homme et femme (très bonne qualité dois-je ajouter), à l’électronique, en passant par les souliers, les bijous, les copies de DVD (en fait, les copies de porte-feuilles, sacs-à-main, etc.). Ais-je besoin d’expliquer qu’il faut marchander fort : faire baisser le prix d’AU MOINS la moitié? Si cela était un sport, j’aurais sans doute des chances pour une médaille. Oui, donc j’ai dépensé un peu, mais que vaut une aussi belle expérience si ce n’est quelques dollars…

Et pour ultimement m’aider à baptiser mon escapade à Shenzhen « meilleure journée girly-girl de l’année », j’ai aussi profité du fait que plusieurs boutiques offrent des massages d’épaules ou de pieds d’une heure pour mixer le tout environ 5$. Oh yeah…

De retour à Hong Kong, je m’apprête à écouter un petit film « copié », dans mes nouveaux shorts et T-shirt confortables, en buvant un verre rouge. Quelle journée!