mercredi 23 septembre 2009

Delicioso!

S’il y a un élément qui m’attirait en Espagne, c’était a priori la bouffe.

Le concept du tapas –petites portions- permet de goûter à plusieurs mets au cours d’un même repas, sans avoir à picosser dans l’assiette des autres et se faire traiter de mouette-à-McDo. Croyez-moi, une passionnée de gastronomie qui a du culot se fait donner des noms encore moins charmants par moments…

Toujours est-il qu’ici la question ne se pose pas : je peux laisser libre mon appétit pour les différentes saveurs sans crainte de gêner mes nouveaux amis. En quelques jours à Madrid, j’ai savouré du délicieuxjamon iberica (jambon qui ressemble au proscuitto italien mais tranché un peu plus épais), des olives à la tonne, du chorizo (saucisson épicé), une morcilla absolument savoureuse (boudin), des gambas ajillo(crevettes dans l’huile et l’ail), différentes variations du bacalau (morue) et la liste s’allonge de repas en repas. Et si on a la patience de chercher un peu, on peut découvrir ici des bars où les tapas sont gratuits à l’achat d’une consommation d’alcool. Donc pour 2 euros, on a un bon verre de rouge et un tapas au choix.

Les vins espagnols sont aussi forts bons. Je ne sais pas comment j’ai pu exclure cette région de mes achats à la maison, sans doute par ignorance et parce qu’on connaît mieux les français, italiens et australiens. Enfin, j’ai bu beaucoup de Rioja ainsi que de la véritable sangria. Oubliez la recette québécoise infecte du ¼ 7-up, ¼ jus d’orange et ½ de vin rouge… ici le pétillant est produit par la macération des fruits et c’est tellement meilleur!

J’ai découvert le Mercado San Miguel un peu par hasard hier soir, avec une Colombienne élevée au New Jersey et aussi passionnée des arts culinaires que moi. Nous sautillions de joie à la vue des étals et courrions d’un à l’autre pour goûter à tout. Soirée dispendieuse en somme, mais tellement agréable! Les Madrilènes étaient rassemblés pour ce qui semblait être un 5@7 (mais vers 22h00) et des tapas en quantité nous passaient sous le nez de tous les côtés. C’était vraiment un moment privilégié d’être au milieu de tous ces gens et de leurs amis et de les entendre parler en espagnol et rire, et être heureux. Car s’il y a une chose qu’un tel endroit dégage, c’est le bonheur. Celui d’être bien entouré et de savourer des délices multicolores avec un bon verre de vin.

Je suis heureuse d’être en Espagne.


Mercado San Miguel avec Nathalie

Saumon et Bacalau

Mercado San Miguel

Jamon et Morcilla

Musée du Jamon

Gambas ajillo

dimanche 13 septembre 2009

Would you like a cup of tea?


haut : Leicester Square, Londres
bas : Soho, Londres
Londres

J’ai écrit précédemment que je ne comprenais pas la passion des gens pour la ville de Londres. Après plusieurs jours à arpenter les rues dans différents quartiers, je commence à comprendre. Enfin.

J’ai profité de ma solitude pour marcher, marcher et encore marcher. Par moi-même, sans parler à personne pour quelques jours. J’adore être seule et laisser mon esprit vagabonder pendant que mes yeux s’émerveillent devant l’architecture plus grande que nature des villes européennes.

À Londres, je suis allée dans Leicester Square, Soho, Chinatown, Covent Garden et Trafalgar. De beaux quartiers, tous uniques et excitants. La culture dans toutes ses formes est vraiment au cœur de l’expérience londonienne, alors j’ai décidé d’en profiter.

J’ai visionné Dorian Gray car j’avais beaucoup aimé le livre. J’ai aussi vu Broken Embraces (le dernier Almodovar) dans un cinéma indépendant et Inglorius Basterds (le nouveau Tarantino). Puis un soir je suis allée voir la comédie musicale Wicked, qui est fantastique soit dit en passant. C’est un genre de prélude au Magicien d’Oz, drôle, plein de fraîcheur et de talent, avec des costumes et des décors à grands déploiements. C’est l’histoire de Glenda et Alphaba, respectivement la gentille et la méchante sorcière de l’ouest. Vraiment réussi!

Sur une note un peu plus personnelle, j’avais également besoin d’une épilation. Besoin urgent…on pourrait aujourd’hui me méprendre pour un yéti et m’abattre à vue. Je suis allée dans quelques spa et salons d’esthétique, pour constater que ça coûte 25 pounds pour une demi-jambe et 30 pounds pour un bikini, c’est-à-dire environ 50$ + 60$!!!

Le yéti est toujours en liberté…



Le "Great Hall" de l'Université New College, Oxford

Fabuleux scones, Oxford

Christ Church College, Oxford


Christ Church College, Oxford

Oxford

Je suis arrivée hier matin à Oxford et j’ai eu une chance absolument incroyable : c’était une journée spéciale « Portes ouvertes » où tout est ouvert au public et gratuit. Habituellement, l’accès aux campus universitaires n’est pas permis mais j’ai pu, en cette journée spéciale qui n’a lieu qu’une fois par année, visiter les salles d’examens de l’Oxford University et tutti quanti. Absolument époustouflant. Quelle chance ont les élèves d’étudier dans des écoles aussi magnifiques et riches en histoire!

De plus, la ville est remplie de librairies, de musées et de petits cafés sympathiques. Le soleil brillait dans le ciel et je me suis arrêtée pour manger des scones avec de la « clotted cream » et une bonne tasse de thé en après-midi sur une terrasse.

En somme, Oxford est une de mes villes de rêve, moi qui ADORE les livres, les études, l’art et les scones... Je me verrais tellement ici pour faire mon MBA. Rêvons toujours…

Enfin, j’ai pris des tas des photos d’édifices et je retourne continuer aujourd’hui. Et entre quelques clics, je vais garder l’œil ouvert pour une esthéticienne.

jeudi 10 septembre 2009

Garder contact

Rencontrer des gens intéressants et différents de soi constitue un de mes plus grands plaisirs de voyager. Je suis souvent surprise à quel point des individus que je n’aurais jamais abordés à Montréal et qui ne feraient pas partie de mon entourage immédiat peuvent être aussi compatibles avec moi quand je suis à l’étranger. J’en ai déjà parlé, mais je suis toujours émue du peu de temps que ça prend pour nouer une nouvelle amitié. En se quittant, on se promet de se revoir plus tard, dans le pays de l’un ou l’autre ou ailleurs en route.

Un des défis à relever est de garder contact. Et même si on le fait via un réseau comme Facebook, la grande question reste à savoir si on va les contacter quand on aura l’occasion de les revoir. C’est un peu stressant d’appeler quelqu’un avec qui on a partagé quelques soirées trois mois auparavant et de dire « Salut! Tu te rappelles de moi? Ben j’suis dans ton coin là maintenant. On va prendre un verre? ».

Jusqu’à maintenant, j’ai eu de bonnes expériences. Le plus souvent, ça a solidifié le lien que nous avions créé, et je crois qu’il sera encore plus aisé de garder contact par la suite.

Au Japon, j’ai rencontré Caitlin, une australienne de Brisbane, et nous sommes allées prendre un verre quand j’étais dans sa ville. C’était vraiment sympa de la revoir. J’ai aussi rencontré Ryan à Tokyo, un anglais de Bath. Je suis allée le visiter pendant deux journées dans la cité riche en histoire située au beau milieu de la campagne. Être avec des locaux permet de voir un côté d’une ville qu’on a pas la chance d’expérimenter en étant un simple touriste. Par exemple, j’ai goûté un cidre orange (orange VIF) qui n’était pas sur le menu dans un tout petit pub de quartier. C’est concocté localement et on doit connaître l’endroit pour savoir que c’est disponible. Assez intéressant, quoique le cidre n’était pas le meilleur…

Je vous ai aussi déjà parlé des trois filles de Singapore que j’avais rencontrées au Vietnam et qui m’ont amenée déguster les spécialités locales quand je suis allées les visiter chez elles. Vivement Facebook, la semaine dernière Karena a vu que j’étais à Londres et m’a écrit pour me dire qu’elle y était également. Nous sommes allées souper ensemble et c’était très agréable de la revoir une troisième fois.

Ceci ne sont que quelques exemples de gens avec qui j'ai réussi à garder un contact assez fort pour les revoir. J'ai cependant tellement "d'amis" sur Facebook que je ne reverrai jamais et dont le détails des rencontres me sont totalement flous... Je devrai faire le ménage bientôt!

****************************************

En terminant, des nouvelles de ma semaine avec maman. Nous avons eu un plaisir fou ensemble à marcher dans les rues superbes et propres. Nous avons pris ça très "relax", avons magasiné un peu et avons admiré l'architecture des édifices blancs immaculés. Malgré tout ces aspects, il reste que la nourriture est plutôt décevante et que les gens ne sont pas très très sympatiques ni engageants. Enfin, ceux avec qui nous avons tenté de parler... Somme toute, j'ai eu une semaine hyper agréable avec maman et ça restera un beau souvenir!


Karena et moi à Londres

Ryan et moi à Bath


La gang de filles à Brisbane, dont Caitlin

Ma maman de côté... j'sais pas comme la tourner!

Rue typique de Vienne cette semaine



dimanche 6 septembre 2009

What is all the fuss about?


La semaine passée, j'ai débuté le dernier segment de mon voyage, c'est-à-dire l'Europe. En arrivant à Londres, j'ai réalisé que mon périple touchait à sa fin. Le constat m'a frappé plus fort que je n'aurais pensé.


Tout d'abord, arriver en Europe est presque comme retourner à la maison. Bien sur, l'architecture est totalement différente, il y a toute l'histoire de ces pays qui nous entourent contrairement au Canada qui est un pays plutôt jeune en comparaison. Cependant, la différence avec chez nous est minime quand on compare avec des pays asiatiques ou même l'Australie -pour moi, car c'était ma première visite-.


Le facteur "excitation" causé par la découverte d'un nouvel endroit est un peu disparu puisque je suis venue déjà plusieurs fois en Europe. Je suis heureuse d'être ici, mais je ne me sens plus dépaysée comme au début du périple. Et je me sens toute proche, à quelques heures d'avion à peine.


Peut-être que ce manque d'enthousiasme est causé par la ville de Londres elle-même. J'étais déjà venue il y a quelques années et mes souvenirs étaient ceux d'une ville grise, pluvieuse, aux gens un peu froids. Un endroit surtout très cher. Tous les gens que je connais ou que j'ai rencontrés en voyageant éprouvent un amour inconditionnel pour cette ville et je n'ai jamais compris "what all the fuss was about". J'avais cependant espoir qu'en y revenant, j'y découvrirais personnellement la même excitation. Malheureusement, non. J'aime la ville modérément, mais c'est loin d'être un coup de coeur. Les meilleurs aspects de Londres sont pour moi les musés et la mode, qui est très éclectique et attrayante à regarder. Pour les filles, le confort est secondaire et le résultat cette année est intéressant!


Pendant que j'en étais à ces réflexions, ma maman a spontanément décidé de venir me rencontrer à Vienne en Autriche, à quatre jours d'avis. J'ai donc pris le premier vol disponible pour venir la rejoindre ici et j'ai un plaisir immense à me promener dans les rues avec elle. J'ai toujours beaucoup voyagé avec mes parents et je réalise à quel point ils sont de bons compagnons et d'excellents voyageurs.


J'aime bien Vienne, mais je n'ai pas de coup de coeur ici non plus, à part quand nous avons été dans un marché de bouffe et d'antiquités totalement "out of this world". J'aime tellement les marchés... un des meilleurs endroits où sentir le poul d'une ville. L'architecture est ici intéressante, mais les gens sont tellement froids! C'est vrai que la langue allemande est plutôt gutturale et donne une impression de distance et de dureté, mais au-delà de cela, j'ai vraiment le sentiment qu'ils ne sont pas très accueillants. Par ailleurs, la nourriture n'est pas ma favorite. Bien que correcte, je me tanne assez rapidement de la choucroute, des saucisses, des schnitzels et des patates. Le meilleur aspect de Vienne pour l'instant est la présence de ma maman et nos conversations devant de bons verres de rouge ou dans le lit le soir quand nous ne pouvons cesser de parler et qu'on se dit bonne nuit 50 fois avant de vraiment nous endormir.


Quand cette semaine sera terminée, je retournerai en Angleterre où je me précipiterai sans tarder dans la campagne verte et charmante. Après une dizaine de jours, je me rendrai à Madrid et descendrai vers Séville où ma meilleure amie viendra me rejoindre pour deux semaines sur la Costa del Sol. Nous terminerons son voyage à Bercelone, où mon amoureux viendra me rencontrer pour une longue fin de semaine. Puis finalement, je prendrai 1 mois pour traverser la France et remonter vers Londres, où mon vol final me ramènera à la maison avant Noël.


En somme, ce qui m'excite le plus dans ce qui reste à découvrir est vraiment l'Espagne. J'ai hâte à un point que vous ne pouvez soupçonner. J'ai toujours rêvé de ce pays et la perspective de le découvrir finalement, et avec deux personnes que j'adore, m'enchante encore davantage!


Je vous en redonnerai des nouvelles bientôt. xxx