mercredi 25 février 2009

Lucky Number Seven

L’île de Macau est située à 1 heure de bateau de Hong Kong et tout comme cette dernière, elle jouit d’un statut spécial politiquement. En effet, c’était jusqu’en 1999 une colonie portugaise, qui a été redonnée à la Chine, et Macau est maintenant une région administrative spéciale. Cela étant dit, ce qui la distingue du reste de la région réside en un héritage portugais important, tant au niveau de l’architecture, des plans d’urbanismes, en passant par la religion catholique et la cuisine régionale. C’est assez spécial de se sentir en Europe, mais de ne voir que des asiatiques partout. Surréaliste…

Macau est également le « Las Vegas de l’Asie », avec presque autant de mega casinos que sa sœur américaine. Cela ajoute donc au décor typiquement portugais une multitude de voitures de luxes, des restaurants hors de prix et des boutiques de designers. Nous avions réservé au MGM Grand, dans une chambre absolument fantastique et luxueuse et située à 10 minutes de marches de la vieille ville portugaise.

En deux jours, nous avons vu plusieurs églises catholiques, des promenades, des forts et des maisons de commerce coloniales. C’est vraiment un changement drastique de Hong Kong au niveau visuel.

Au niveau culinaire, il y a évidemment les restaurants portugais que je me devais d’essayer, surtout que j’ai été au Portugal l’an passé et que j’ai vraiment apprécié leurs grillades (chorizo, côtelettes d’agneau et sardines grillées!). Bref, c’était un délice, tout comme le reste des repas que nous avons mangé là-bas.

La peur d’avoir peur…

Plusieurs d’entre vous le savez : j’ai plusieurs phobies. J’ai peur en auto, quand ça va vite, quand ça tourne (bref, exit les manèges!). J’ai aussi une peur modérée des hauteurs, que je contrôle habituellement assez bien. De son côté, Fred n’a qu’une seule phobie et c’est celle-là, donc rien pour m’encourager à être brave quand nous avons eu des billets pour monter la tour de Macau, qui est soit dit en passant la plus haute tour du monde pour faire du skywalking (marcher DEHORS sur le top de la tour) et faire du bungi. La salle vitrée où on a une vue de 360 degré sur la ville est au 59e étage de la tour. Nous avons eu l’air de deux mongols en haut, collés sur l’ascenseur, terrorisés complètement. Honnêtement, j’ai peur que les gardiens diffusent la séquence des caméras de sécurité sur le net tellement nous avions l’air de deux imbéciles qui rient de nervosité et qui se tiennent pas la main pour éviter de tomber en marchant. J’ai rarement eu autant conscience d’être observée… Le pire, c’est que l’appartement où nous restons est au 41e étage et qu’on a pas peur, et que j’ai monté la tour de Tokyo il y a moins d’un mois et que je n’ai presque pas eu peur!

Par chance!

Malgré la frousse de la tour, nous avons vraiment eu de la chance pour le reste de notre escapade. D’ailleurs, en arrivant au quai le premier jour, on nous a donné deux coupons échangeables pour 100$ HK (soit 16$CAN) pour jouer dans les machines à sous. Donc 200$ pour potentiellement gagner, sans risque aucun. Difficile de résister, même quand on déteste les slot machines. Et le plus le fun est que…Fred a pogné des 7 chanceux sur toutes les lignes!!! La machine s’est mise à faire des bruits de plus en plus fort, il y avait une dizaine de personnes qui sont venus voir le gros lot monter, tout le monde était énervé!!! Je pense que Fred tremblait à un moment donné car les chiffres n’arrêtaient pas de s’additionner. Bref, il a gagné 15 000 à la machine à 10 cents, donc 1500$HK (environ 250$CAN). Ça a payé l’hôtel… et on a eu un fun fou!










vendredi 20 février 2009

Comme dans « The Matrix »


J’ai passé 10 jours à Hong Kong l’an passé et j’ai beaucoup aimé cette ville moderne et pleine d’effervescence. Il y a tant à faire, tant à explorer! Un peu comme Paris, en ce sens qu’on pourrait y passer deux semaines par année pendant 20 ans et toujours découvrir de nouveaux endroits, de bons restaurants, des activités à y faire.

J’ai donc décidé cette fois de revenir pour 1 mois et de me plonger réellement dans l’ambiance d’ici, projet qui a été rendu possible par un couple d’amis de ma famille qui y a un appartement et qui me le prête pour le mois. Je me compte extrêmement chanceuse, car en plus d’être un très bel appartement (au 41e étage, vue magnifique!), c’est bien situé. Et dans un voyage d’un an, il ne faut jamais sous-estimer l’attrait d’avoir accès à une cuisine, une salle de bain et une laveuse… Bref, je suis dans les meilleures conditions pour apprécier Hong Kong, et imaginer comment ça pourrait être d’y vivre.

Vous ais-je dit que mon amoureux était avec moi pour 3 semaines? Ça ajoute encore plus à mon bonheur d’être ici, et me donne la chance de lui faire comprendre mon amour pour les grandes villes asiatiques, malgré le smog et les divers inconforts momentanés.

Parlant d’irritants…


  • La manière de marcher des hongkongais : Ça me rend complètement folle, spécialement dans le métro. Certains se traînent les pieds comme des flans mous adolescents de 14 ans. Ils marchent tellement lentement qu’on décide de les dépasser. D’autres marchent en diagonales, comme s’ils évitaient des balles invisibles comme dans « The Matrix ». Puis, soudainement et sans raison apparente, ils décident de s’arrêter en plein milieu du chemin, le plus souvent direct en haut des escaliers roulants, bloquant tout le monde. Finalement, d’autres décident de dévier de leur direction originale pour foncer directement sur vous, en regardant ailleurs. Le pire, c’est que le plus souvent, c’est un mélange de ces 4 comportements par les mêmes personnes, ce qui fait qu’on a envie de tuer après 10 minutes! J’ai donc décidé de faire une footballeuse de moi-même et d’en plaquer 3-4 hier, mais même en rentrant direct dedans, et sans m’excuser, ça n’a eu l’air d’avoir aucun impact, comme s’ils étaient habitués. Ils continuent leur chemin… Grrrrrrrrrrrr
  • Ils crachent. Juste comme ça, dans la rue, dans le métro. Ça renifle, ça crache. EURK! Paraît qu’ils « sortent leurs démons ». Peu importe tant qu’à moi, c’est un fléau qu’il faudrait enrayer.
  • Le smog

Et les choses que j’adore

  • Les dim sum
  • Les marchés : À Hong Kong, -en plus de tous les petits marchés de quartier qui vendent des fruits, légumes, poisson et viande- il y a plusieurs grands marchés qu’on se doit de visiter. Le marché aux fleurs est tout simplement magnifique. Plusieurs rues avec uniquement des vendeurs de fleurs de toutes sortes. Les couleurs, les gens qui s’y promènent, c’est à voir. Non loin se trouve un marché de poissons rouges et un autre pour les oiseaux. En plus des oiseaux, on peut y voir plusieurs hommes apporter leur oiseau à eux dans une cage et juste aller jaser avec d’autres hommes. C’est comme aller au parc avec son chien, mais avec son oiseau. Il y a également le Ladies market, où on trouve du linge à la tonne pour des prix ridicules (et une qualité en conséquence très souvent...) mais il y a aussi plein de copies de sacs à mains Louis Vuitton et autres designers. L'expérience d'être dans une rue de 1 mètre de large avec du monde à chaque pouce carré est assez spéciale. Moi j'adore, mais Fred un peu moins... lol
  • Les transports en commun : La caractéristique principale est l’efficacité totale. La carte « Octopus », sur laquelle on met de l’argent a priori, permet d’accéder à tous les transports. Et c’est la beauté du système : il y a plusieurs moyens de transport disponibles, de l’autobus, au métro en passant par les ferry. Moi qui adore l’eau, je le prends le plus souvent possible.
  • La quantité de choses à visiter. Entre autre les marchés, les divers quartiers (Central, Admiralty, Wan Chai, Lan Kwai Fong, Soho, Mid-Levels, Stanley, Kowloon, etc.). Nous avons aussi pris un téléphérique à 1000 mètres pour aller voir le Big Buddha dans la montagne et c’était spectaculaire. Malgré une petite frousse des hauteurs, ça valait le coup ne serais-ce que pour la vue imprenable sur la ville et les montagnes. La semaine prochaine, nous allons à Macau, une île qui était une colonie portugaise et qui est revenue à la Chine depuis 1999. C’est maintenant la version asiatique de Las Vegas, avec les casinos qu’on connaît (Venitian, MGM Grand, etc.) mais aussi avec la vieille ville portugaise. J’y reviendrai quand j’y serai allée.

En somme, les éléments positifs dépassent largement les négatifs. J’aime Hong Kong et j’en profite au maximum. À bientôt!

dimanche 15 février 2009

À la recherche de son âme


Séoul (prononcé « Soul » en anglais), Corée du Sud, 7 février – J’arrive dans la ville coréenne en début d’après midi où je suis attendue par mon amie Vivian qui enseigne l’anglais là-bas depuis une année. Elle est en fin de périple, et elle me reçoit chez elle, dans l’appartement fourni par l’école où elle travaille. J’ai de la chance! Elle profite de ma présence pour revoir ses endroits préférés pour la dernière fois avant de revenir à Montréal.

J’avais hâte de visiter cette ville dont je n’avais entendu que 3 commentaires : un positif, 1 neutre et 1 mauvais. Parfait! Je préfère me faire une idée propre sur les endroits que je visite, ne pas voir trop de photos d’avance ni en connaître trop sur l’histoire des lieux. Pour moi, tout ça contribue au plaisir de la découverte. Je recherche l’âme des villes et c’est une aventure de tous les instants.

Donc j’arrive à Séoul et je regarde par la fenêtre pendant l’heure et demi d’autobus qui m’amène chez ma chum. Premier constat : pas très joli tout ça… C’est vieux, ça pue, c’est sale, les rues sont des poubelles communes ; un vrai choc après le Japon où tout me semblait propre et raffiné. Le premier soir, Viv m’amène souper dans un resto coréen. Première impression positive : ils savent cuisiner! Ou en fait… ils laissent les gens cuisiner eux-même. C’était un BBQ privé, en ce sens que chaque table dispose d’un grill et on apporte de la viande crue que les convives font griller sur la plaque. Plusieurs autres plats sont servis à volonté : kimchi (chou asiatique avec des piments forts… délicieux!), salade, gousses d’ail, fèves germées et quelques sauces pour la viande. Un méchant bon repas après ma journée de voyagement!

Au cours des 3 jours suivants, j’ai rencontré plusieurs autres professeurs d’anglais (tous les expatriés sont là pour ça), nous sommes allées faire la tournée des bars dans un quartier illuminé de milliers de néons et grouillant d’expats et de locaux, j’ai visité le centre-ville et quelques attractions touristiques. Viv m’a aussi amenée dans un bain public, du même genre que les onsens japonais, mais avec la particularité qu’avant de se mettre à nu et de s’immerger dans les différents bains, ils nous donnent un pyjama et on se fait suer (littéralement) dans des genres de grosses ruches en pierres un peu claustrophobiques. C’est une expérience tout de même mémorable et totalement relaxante.

J’ai aussi magasiné en masse, spécialement des cosmétiques dont les produits sont d’excellente qualité et les prix dérisoires. De quoi rendre « girly » n’importe quelle « tom boy »! C’est aussi un peu comique, car les coréenne n’ont pas de très belles peaux… ça explique peut-être l’engouement pour les produits de beauté. La chose qui frappe cependant (et à laquelle il faut faire attention quand on est blanc) est la quantité phénoménale des produits blanchissants. Vous avez bien lu : de la crème « bleach » pour la face. Et c’est la folie : les gens paient des fortunes pour ces produits! Même Channel, Elisabeth Arden et toutes les autres grandes marques européennes ont des lignes « White » pour l’Asie. C’est ironique quand on pense que nous payons 2000$ pour une semaine dans le sud (tourista incluse) pour se faire dorer au soleil mexicain, que nous investissons dans des abonnements sous les lampes UV cancérigènes et que nous achetons plein de crèmes bronzantes qui nous donnent l’air d’une orange lépreuse. On veut être brunes, elles veulent être blanches. C’est à n’y rien comprendre…

Enfin, pour revenir à Séoul, j’y ai bien mangé pour des prix ridicules. Et quand je dis ridicule, je parle de 6$CAN pour un repas complet après lequel plus rien ne rentre. J’ai aussi goûté plusieurs brochettes sur le bord de la rue (moins d’un dollars), dans des bicoques roulantes où vont tous les locaux. C’était chaque fois succulent. Ais-je peur d’être malade, me demanderez-vous? La réponse est non. Et si ça arrivait, et bien mes assurances serviraient ! ;-)

Malgré toutes ces choses que j’ai vues et faites, je suis restée mitigée sur ma perception de Séoul. Je ne m’y suis pas sentie vraiment accueillie par les coréens. J’ai réalisé plus tard que la grande différence avec les autres villes asiatiques que j’ai vues, est que rien n’est organisé pour faciliter la vie des touristes. Pas beaucoup de choses en anglais (à part le métro), les gens pas particulièrement avenants, peu ou pas de menus avec photos, un minimum d’activités touristiques, la nourriture excellente mais pas très variée. Mais en même temps, c’est ce qui fait son charme : le fait de s’y sentir dépaysé et observé. D’être un « étrange » pour la première fois.

En somme, c’est une ville assez ardue et qu’on apprends (sûrement???) à aimer avec le temps. Je lève mon chapeau aux nord-américains qui décident de s’y installer à long terme. Je ne crois pas pouvoir y vivre, même avec toute la bonne volonté et l’ouverture d’esprit dont je pourrais jamais faire preuve. Mais je suis heureuse d’y être allée, de l’avoir vécu, d’avoir palpé le pouls d’un endroit aussi singulier.



vendredi 13 février 2009

Nouvel amour

Je pense que c’est plutôt apparent dans mes écrits précédents, mais pour les moins perspicaces, je l’écris en clair : JE SUIS TOMBÉE AMOUREUSE DU JAPON. Si j’avais pu, je serais restée 1 mois de plus pour vivre (sentir, voir, goûter, entendre…) ce pays qui est vraiment une découverte totale pour moi. C’est un endroit où j’habiterais, une langue qui me plairait d’apprendre, une cuisine (ok, je ne vous parlerai pas de cuisine cette fois)…enfin, vous comprenez!

Je ne sais pas si j’ai assez parlé des japonais. Ils sont polis! Ils sont gentils! Ils sont beaux! Bref, ils sont… pleins de choses positives. C’est vrai qu’ils trippent un peu trop « Hello Kitty » à mon goût, mais personne n’est parfait. En somme, j’ai beaucoup apprécié les japonais, à égalité avec leur terre natale, pour ce que j’en ai vu (trop peu).

Nous avons débuté notre voyage par quelques jours à Tokyo. J’ai déjà donné mes premières impressions dans ce blog, donc je me contenterai de rappeler qu’elles étaient vivement positives. J’ai déambulé dans les principaux quartiers, soit Asakusa, Ueno, Shinjuku, Shibuya, Harajuku, Ginza, etc. J’ai vu des parcs magnifiques en pleine ville, magasiné dans des ultra modernes, me suis perdue dans des dédales de minuscules rues pleines de marchands ambulants de nourriture et de glins-glins traditionnels. J’ai aussi tenté de trouver le restaurant caché de mon ami mais sans succès, ai mangé le sushi le plus frais au monde au Fish market (2 fois!!!), me suis fait des amis au K’s House (backpacker hostel) et suis sortie dans un bar qui ne contient que 6 clients (8 si on se tasse – facile de mettre de l’ambiance dans une place!). Finalment, je suis partie a la recherche d’un endroit qui sert le coeur ENCORE BATTANT d’une grosse grenouille. Malheureusment, le coeur de grenouille n’est pas en saison, car je vous jure que j’aurais essaye!

Après cette entrée en scène éclatante, ma chum et moi avons pris un vol vers Fukuoka, la plus grande ville du sud. Nous ne sommes restées qu’une journée et demi à flâner dans les rues : bonne chose puisqu’à mon avis c’est une ville plutôt inintéressante.

Donc de Fukuoka, nous avons pris un bus vers Beppu, la « mecca » des onsens, dont je vous ai également déjà parlé. J’ai l’impression d’avoir été chanceuse d’y être en hivers, car c’est une ville où il y a tellement de bars et d’auberges de jeunesses, et je crois que c’est un endroit extrêmement populaire où les jeunes font le party…peut-être un peu trop à mon goût. Bref, nous logions dans une auberge tenue par des hippies et on a vraiment aimé la place. Nous avons aussi marché pas mal, et profité au maximum des bains traditionnels. La journée où nous sommes parties à la recherche des bains cachés, il y avait une fine bruine et j’ai la conviction que cela a ajouté à notre expérience car la vue d’en haut de la montagne, avec tous les jets de vapeurs qui montent des maisons et bains en bas, en ont fait une des scènes les plus mémorables de mon voyage.

Ensuite, nous avons fait une excursion d’un jour au mont Aso, qui a été gâchée par le fait qu’on ne voyait pas à 10 pieds devant nous. En somme, une journée ratée. Pas pire : 1 sur 30 à date…

De là, on a activé notre JR Pass, qui nous permettait un nombre illimité de voyages en train pour 7 jours. Nous sommes remontrées vers Kyoto, où nous avons établi nos quartiers dans une auberge de jeunesse pour 6 jours, de sorte que nous pouvions faire des voyages d’une journée et revenir dormir à Kyoto.

En plus de Kyoto, nous avons visité les villes Himeji et Nara, et j’ai adoré chacune d’elles. Kyoto et Nara sont plutôt similaires, en ce sens que l’attrait touristique premier est la visite de temples et de « shrines ». Nous partions tôt le matin et marchions toute la journée –oui, oui, mes cuisses me remercient pour cet entraînement!- dans de belles rues dignes de mon imaginaire et aussi dans la forêt. C’était vraiment magique par moment.

Quant à Himeji, nous y avons visité une vraie forteresse de samouraï, où a été tourné « The Last Samourai » ainsi que le James Bond « We only live twice ». Nous avons eu la chance d’avoir une guide anglophone bénévole. Quelle chance! Malheureusement pour nous, le reste des attractions de la ville, dont plusieurs musées qui nous intéressaient, étaient fermés car nous étions lundi.

Après tout ceci, nous sommes retournées à Tokyo pour le départ de mon amie Guylaine, et je suis restée une semaine de plus dans la ville, à part une visite d’une journée dans la ville portuaire de Yokohama que j’ai adorée. Il s’agit d’une ville super moderne, et la première à avoir été ouverte aux étrangers. Cela se reflète dans l’architecture, mais aussi dans les attractions. Et c’est à peine à 25 minutes de Tokyo.
Après le Japon, j'ai passé quelques jours à Seoul, en Corée du Sud chez une amie qui y enseigne l'anglais. Et je suis maintenant à Hong Kong, avec mon chum, pour un gros 3 semaines. Je reviendrai sur ces 2 villes très bientôt.

En attendant, voici mes photos du Japon. J'ai eu quelques problèmes techniques ces derniers jours, raison pour laquelle ça a pris autant de temps et pour laquelle je ne peux pas mettre les meilleures photos ici directement. J'essais d'arranger ça le plus vite possible.

vendredi 6 février 2009

Comme des vieilles pantoufles

J’ai toujours apprécié le sentiment de revenir chez soi quand on retourne à un endroit qu’on a déjà visité et aimé. C’est comme si en voyage, on se créait des sortes de rituels, des plus insignifiants aux plus importants, pour peut-être se sentir plus en confiance, en terrain connu. Nous sommes des êtres d’habitude et ça transparaît dans les comportements et les attentes. En-tout-cas, je réalise que c’est comme ça pour moi.

Nous étions à Tokyo il y a une vingtaine de jours, en arrivant au Japon, et après nous être promenées à travers le sud du pays, nous y revenons, dans un autre quartier. Un matin, nous nous sommes dit qu’ « on devrait aller se promener dans NOTRE quartier avant de partir ». Nous n’avons été dans Asakusa que quelques jours au début, mais nous nous y sentons confortables et sommes retourné déjeuner à NOTRE restaurant.

La première fois que je suis allée en Thaïlande –ma première fois en Asie- je me souviens m’être sentie très dépaysée en sortant de l’aéroport. Le tourbillon de gens, le bruit, le smog, les chauffeurs de taxi harcelants. Un peu épeurant même…la première fois. Quand j’y suis retournée, seule, l’an passé, je me suis immédiatement sentie à l’aise en arrivant. J’ai réservé le même hôtel pour la première nuit et je suis retourné dans un restaurant où j’avais aimé manger.

C’est un peu la même chose à Chicago, à Paris et à San Francisco, tous des endroits où je me suis créé un petit monde brièvement. Par exemple, en fin de journée, au lieu de dire « On retourne à l’hôtel », je dis plutôt « on retourne à la maison ». C’est un peu bizarre j’imagine.

Similairement aux petites habitudes qu’on se crée en voyage, j’ai l’impression que les liens interpersonnels se nouent plus rapidement qu’à la maison. On sourit à quelqu’un dans une auberge de jeunesse ou sur un coin de rue en fumant une clope, on commence à jaser et quelques minutes plus tard on est à l’aise. On se crée inconsciemment un sentiment de sécurité (sans être naïf pour autant), une bulle confortable pour contrer le sentiment déstabilisant d’être loin et hors de nos habitudes. Et on garde contact, parfois, comme si on était vraiment amis. Et des fois on le devient.

Je n’ai pas de morale ni de fin à cette chronique. C’était simplement mon observation de l’après-midi. À plus!
(PS : des photos bientôt)